Quelle est l’origine du projet ?
Nous pensons que pour agir efficacement face aux grands enjeux qui se présentent à nous, il faut raisonner globalement. Sur la question de l’ALIMENTATION, nous avons travaillé sur l’ensemble des activités, de « la fourche à la fourchette », en particulier avec » Scopéli, supermarché coopératif et participatif « , la Ferme des Mille Bras, pour la production locale de légumes et fruits en maraîchage agroécologique et Quai des Marchandises pour la vente de produits bio, locaux, très frais.
Nous pensons que chaque maillon de la chaîne doit « faire sa part » et que la valeur doit être justement répartie entre ceux qui sont concernés.
Le Plan Alimentaire de Territoire (PAT) de Nantes Métropole, dans sa feuille de route, insiste bien sur ces différents aspects et les différentes actions à mener.
Quelles sont nos missions et notre rôle ?
Les CUISINERIES vont prendre leur part dans la chaîne pour sensibiliser, éduquer au “bien manger” au quotidien. Il faut donc agir auprès de tous les publics (en particulier les jeunes) pour se nourrir avec des produits sains, diversifiés, locaux et éviter si possible trop de produits industriels très transformés, avec trop de sucre, sel et additifs.
Il est aussi temps de redonner l’envie et le plaisir de cuisiner et ainsi acheter des produits (très) frais dont les vitamines et nutriments feront du bien aux microbiotes de toute la famille.
Quels sont nos publics ?
Nous allons travailler avec les jeunes, les enseignants, les animateurs et tous ceux qui agissent pour l’alimentation, y compris l’alimentation collective.
En partenariat avec Ecopôle et d’autres intervenants, nous proposerons aux écoles (élémentaires et maternelles), collèges, lycées et établissements de l’enseignement supérieur des actions concrètes préparées avec les enseignants.
Comme dans d’autres domaines, nous pensons que les jeunes pourront être, en quelque sorte, éducateurs de leurs parents !
D’autres partenariats avec la restauration collective permettront de travailler avec par exemple « Les cuisines nourricières ».
À quoi peut ressembler une journée type ?
On peut imaginer que lors de la matinée, en liaison avec Ecopôle, nous allons accueillir une classe de CM2 de Rezé à qui nous ferons découvrir les légumes et fruits de saison et les anciennes variétés que l’on ne retrouve plus dans les supermarchés.
L’après-midi, c’est Emilie du « Zeste en plus » qui aura réservé la cuisine pour former ses clients à faire rimer « manger sur le pouce » et « équilibré ».
En fin de journée, la terrasse sera animée par deux jeunes musiciens de la scène Trempolino, puis une démonstration de break Dance.
La salle, d’une capacité de 50 personnes, pourra accueillir à partir de 19h30 une conférence sur le métier de maraîcher en travail sur sol vivant, avec des témoignages. Attention, il faudra probablement réserver !
Chacun peut imaginer la diversité et le type d’activités que nous allons programmer, et même en suggérer.
Comment se compose notre budget ?
L’activité va être portée par l’association Les Cuisineries. 80 % du budget sera alimenté par des ressources générées par l’activité et 20% vont être demandé sous forme de subvention aux différentes collectivités pour soutenir les actions « mission de service public », en particulier auprès des jeunes.
Nous allons aussi engager un important travail avec les entreprises « sincères » pour monter et financer de (vraies) actions utiles à la Terre et aux Hommes et arrêter avec le marketing du greenwashing.
Quelle est la place des bénévoles ?
Nous allons porter une attention particulière aux bénévoles qui vont se reconnaître dans les missions proposées par l’association. Ils seront encadrés par 3 salariés chargés de la coordination, accompagnés de Services Civiques.
Nous serons attentifs à la formation des bénévoles qui souhaiteront prendre des responsabilités ainsi qu’à la valorisation de leur implication, sur les principes de l’Éducation Populaire.
En quoi la vidéo est-elle une originalité et un « plus » ?
La vidéo va être présente pour participer à la diffusion des expériences et bonnes pratiques. Nous avons prévu des diffusions publiques des débats, conférences, certains cours de cuisine.
Nous publierons largement des vidéos et podcasts (en open source) pour porter témoignage, former, faire réagir et créer du débat.
Et si on proposait à l’enseignant venu avec sa classe pour faire des confitures, de lui transmettre la vidéo de cette animation ? Il pourra ensuite la partager avec les parents.
Quelle place accordée au triple capital ?
C’est prendre en compte non seulement le capital financier mais aussi le capital naturel et humain des CUISINERIES.
Il faut aller vers un équilibre financier, évidemment, mais il faut aussi mesurer nos impacts positifs et (ou) négatifs qui sont induits pour mieux progresser.
Il existe une norme universelle communément partagée pour évaluer la bonne santé d’une entreprise : c’est celle de la comptabilité. Mais au regard de la crise multidimensionnelle que nous traversons, il est urgent d’y intégrer une dimension environnementale (consommation des ressources, impacts sur les écosystèmes, sur la biodiversité, etc.) et sociale (le respect et l’implication des salariés, leur sécurité, les risques psychosociaux, l’intégration des personnes démunies, la formation au mieux vivre ensemble, le développement des « communs » etc.)
Ce ne sera pas facile, mais on va le faire.
Quelles sont les prochaines étapes ?
- Boucler le budget d’investissement.
- Réaliser les travaux sur la base des plans de notre architecte dans le local que nous avons déjà loué (pour 10 ans, renouvelables) au 115 boulevard de la Prairie au Duc à Nantes.
- Recruter, motiver et former les équipes d’animation et les bénévoles.
- Faire connaître le projet, plus largement.
- Prendre tous les contacts pour commencer les activités véritablement début 2024.
Seulement cela, ….. pour l’instant !